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La thaïlande
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Devise nationale « L'unité du peuple fait le succès et la prospérité. »
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- Histoire L'histoire de la Thaïlande est très complexe. De nombreux royaumes, principautés ou empires se partagent le pays dans une histoire très imbriquée, les invasions et dominations étrangères se perpétuant jusqu'à la fin du XVIIe siècle.Résumé chronologique :
La Thaïlande fait partie de la péninsule indochinoise, jusqu'à l' isthme de Kra, qui marque la transition avec la péninsule malaise. Le pays s'étend sur environ 805 km d'est en ouest et 1 770 km du nord au sud. Au centre, on trouve une vaste plaine, la plaine alluviale de la Chao Phraya, le plus grand fleuve thaïlandais. C'est la région la plus dense au niveau de la population et la plus riche du point de vue agricole. Bangkok est située à proximité du fertile delta du Menam Chao Phraya (Mè Nam, littéralement mère de l'eau, veut dire rivière ou fleuve en Thaï). Tout autour de ce bassin s'élèvent des massifs montagneux. Les massifs qui longent la frontière birmane sont les sommets les plus élevés, culminant à 2 595 mètres au Doi Inthanon. Quant à la région péninsulaire, bordée d'étroites plaines côtières, elle atteint son point culminant au Khao Luang à 1 786 mètres. À l'est du bassin du Chao Phraya, on trouve une autre chaîne montagneuse, d'axe nord-sud, qui culmine à 1 270 mètres grâce au Doi Pia Fai. Un plateau bas et aride s'étend au nord et à l'est de cette chaîne : c'est le plateau de Khorat, qui occupe le tiers oriental du pays (appelé l' Isan) et borde la vallée du Mékong, à la frontière avec le Laos.
Le 19 septembre 2006, alors que le Premier Ministre Thaksin Shinawatra était à New York, à l'occasion de l'Assemblée Générale des Nations unies, l'armée a pris le pouvoir. Au cours des premiers jours du coup d'Etat, la population semblait prendre positivement ce coup d'Etat. Cependant, moins d'une semaine après la prise de pouvoir, l'armée a déclaré l' état d'urgence généralisé . Dès lors, celui-ci s'est retrouvé appliqué à l'ensemble du pays et non plus seulement aux trois provinces musulmanes du sud. Des blindés ont entouré les bureaux du gouvernement à Bangkok et les militaires ont pris le contrôle des chaînes de télévision, avant d'annoncer l'instauration d'une autorité provisoire fidèle au roi de Thaïlande. Le premier ministre déchu s'est réfugié à Londres, où il possède une résidence secondaire. Il prétend être toujours investi de la fonction, mais son autorité est désormais inexistante. Surayud Chulanont, ancien commandant en chef de l'armée, a en effet été investi dernièrement en qualité de premier ministre par le roi de Thaïlande. Précisons que son gouvernement n'a rien d'une junte, car il ne comporte que deux anciens militaires, sur vingt-six ministres. Des élections devraient être prochainement organisées, afin de mettre fin à la loi martiale en vigueur actuellement.
Le pays est divisé administrativement en 76 provinces ( changwat, singulier et pluriel), réparties en cinq groupes. Le nom de chaque province est dérivé du nom de sa capitale. Ce n'est que par l'effet du Traité anglo-siamois de 1909 que l'ancien royaume de Patani devint partie intégrante de la Thaïlande, sous la forme de quatre nouvelles provinces : Pattani, Yala, Narathiwat et Satun. Les provinces du sud, l'ancien royaume de Patani, sont majoritairement musulmanes et secouées par des violences interreligieuses et séparatistes depuis les années 1970. Entre janvier 2004 et juin 2006, ces tensions ont fait 1300 morts. 87 musulmans sont morts le 25 octobre 2004 après une manifestation dans la province de Narathiwat (« massacre de Tak Bai »). Six mois plus tôt, au cours de la tuerie de la mosquée de Krue Se, 32 "rebelles" avaient été tués par les forces de l'ordre. En représailles, un bouddhiste a été décapité. Le 19 juillet 2005, le gouvernement thaïlandais impose l'état d'urgence dans le sud du pays pour rétablir la sécurité : des escadrons de la mort lancent des cocktails Molotov sur les bâtiments publics et des bonzes sont assassinés. Le 18 février 2007, une série d'attentats et d'incendies fait quatre morts et 49 blessés dans les provinces méridionales.
La Thaïlande est membre de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC). L' agriculture, la transformation et l'exportation de produits agricoles, notamment du riz, ont formé l'ossature de son économie . Bien que parmi les pays les plus prospères d' Asie, le fait qu'elle dépende d'une monoculture l'a rendue extrêmement sensible aux fluctuations des cours mondiaux du riz et aux variations de la production. Le gouvernement thaïlandais s'est efforcé d'atténuer cette fragilité en cherchant à diversifier l'économie et à promouvoir des méthodes de culture scientifiques comme l' irrigation contrôlée des rizières, de façon à stabiliser la production même lorsque les précipitations sont insuffisantes. Les Japonais investirent en Thaïlande, donnant une industrialisation rapide dans les années 80 et 90. À partir du milieu des années 80, le tourisme eut un rôle majeur dans le développement économique du pays. La croissance annuelle fut exceptionnelle entre 1985 et 1993 (de l'ordre de 10 %). Elle fut encore de 8 % en 1993, année où le PNB s'élevait à 136,9 milliards de dollars. Le Japon, les États-Unis, l' Allemagne, la Malaisie, la Chine et les Pays-Bas sont les principaux partenaires commerciaux de la Thaïlande. Aujourd'hui, la population chinoise domine tous les secteurs économiques du pays suivie de près par la population vietnamienne. Les Thailandais indigènes se contentent le plus souvent de travail dans le domaine agricole ou dans l'administration tout du moins à des postes subalternes car les hautes sphères gouvernementales sont dirigées par des Thailandais d'origine chinoise. Après le Tsunami qui a touché toute la côte sud-ouest, les touristes ont déserté les lieux, laissant des commerçants thaïs exsangues. La majorité des morts dans ce secteur était étrangere. Les prix ont baissé à Kho Lanta (par exemple) de presque 50%. La Thaïlande a d'autres ressouces touristiques et se remet cette année de ce cataclysme avec une croissance touristique de plus de 10% par rapport à 2005 après la chute et les annulations dues au tsunami. Depuis 2001, le Produit intérieur brut (PIB) de la Thaïlande enregistre des taux de croissance particulièrement soutenus : 6,9% en 2003, 6,1% en 2004 et 4,5% en 2005. La croissance prévisionnelle du PIB pour 2006 est d'environ 5,0%. Le dynamisme de l'économie thaïlandaise repose sur une demande interne robuste (consommation et investissements privés), qui la rend moins sensible que certains de ses voisins aux à-coups de la demande mondiale. Ces bonnes performances ont permis au royaume de s'affirmer comme puissance économique régionale. L'industrie exportatrice demeure le deuxième poumon économique du pays : la Thaïlande est particulièrement compétitive dans l'industrie agroalimentaire, le tourisme et certaines activités électroniques; elle attire également de nombreuses multinationales qui se servent de leur filiale thaïlandaise comme base d'exportation régionale, voire mondiale. Cependant, le montant élevé des importations thaïlandaises de matières premières devrait peser sur la croissance économique de 2005, notamment en raison de la hausse des prix du pétrole. Grâce à un pilotage fin de sa politique économique, le gouvernement a largement contribué aux performances actuelles. Selon une stratégie baptisée " dual track " (la voie double), le gouvernement ajuste son soutien en fonction de la conjoncture internationale : en période de ralentissement, les dépenses publiques soutiennent la consommation ; en période plus favorable, le rythme des dépenses diminue et le gouvernement peut s'attaquer aux réformes plus structurelles. Cette politique est rendue possible par la situation remarquable des finances publiques : l'élargissement de la base fiscale conjugué à l'augmentation naturelle des revenus (du fait de la conjoncture) va permettre au gouvernement de mettre un terme au déficit budgétaire dès 2003. Toutefois, pour atténuer l'impact du ralentissement de 2005, les autorités ont mis sur pied un vaste programme d'investissements publics destiné à moderniser en profondeur les infrastructures du pays. Outre un effet positif pour la croissance, ces projets vont naturellement créer de nombreuses opportunités d'affaires.
Statistiques de CIA World Fact Book : (Estimations juillet 2007 )
La culture de la Thaïlande est profondément imprégnée par le bouddhisme theravâda, religion officielle et pratiquée par presque toute la population (4 % de musulmans et moins de 1 % de chrétiens). Une grande part des arts — peinture, sculpture, architecture, danse et musique — subit cette influence et est au service des représentations traditionnelles du bouddhisme et de ses dérivés. Conformément aux enseignements de Bouddha, les moines pratiquent l'ascétisme. Tous les matins, ils vont chercher leur nourriture auprès des habitants et des commerçants vers 6 h du matin (même dans la capitale mégapole, Bangkok - Krung Thep en thaï). On observe aussi une grande pérennité des croyances animistes . Elles se manifestent dans la croyance aux amulettes magiques et dans le culte domestique rendu aux "esprits du lieu" (chao thi), auxquels sont consacrées les maisons des esprits , petits édicules présents devant les habitations ou magasins (quand cela est possible) et que les Thaïs remercient ou prient tous les jours s'ils le peuvent par des offrandes (des colliers de fleurs et de la nourriture). En Thaïlande, on parle "des cultures" plutôt que de "la culture", à savoir: culture bouddhique, culture profane traditionnelle et culture musulmane. Les musulmans vivent dans le sud du pays, sur la péninsule, près de la frontière avec la Malaisie, dans les trois provinces de Pattani, Yala et Narathiwat. A l'origine, les Thaïs sont venus de Chine(source ?). Toutefois, la langue thaïe n'a pas de parenté avec le chinois. Elle appartient au groupe tai de la branche dite kam-tai de la famille des langues tai-kadai. La culture bouddhique et traditionnelle englobe la Thaïlande entière, et comprend en gros deux types de cultures : la culture laotienne dans les provinces du Nord-est, et du Nord, appelé jadis "Lanna-Lao", puis "Lanna-Thai"), et la culture thaïlandaise proprement dite (dite siamoise). Mais les lao et les siamois sont de même famille. Lorsque le pouvoir s'installe à Bangkok en 1782, après la destruction d'Ayuthaya par les Birmans en 1767, les dirigeants siamois font appel aux artistes et artisans lao pour construire la ville elle-même. La pagode du Bouddha d'Emeraude "Wat Prakao" (à prononcer 'ouat prakéo') à Bangkok fut érigée par eux, emmenés de force par les siamois, après la mise à sac de Vientiane (capitale du Royaume Lao de Vientiane Lanxang) vers 1778 par l'armée siamoise. Le Nord-Est, région que l'on appelle Isan, est habité par des populations proches des Lao, que l'on appelle "Thai Isan". Ils ont une culture distincte (très fortement influencée maintenant par la télévision thaïlandaise), car ce territoire faisait partie intégrante du royaume lao de Lanxang, avant l'arrivée des français en 1893. Annexé définitivement par le Siam dans les années 1900, après le Traité franco-siamois du 3 octobre 1893, ce territoire prit le nom d'Isane ("Nord-est") vers 1907-1910. Depuis lors, les lao du Nord-Est ou les "lao isane" perdent leur identité ethnique, actuellement sous le nom "thai isane" (la nourriture issan est très spécifique à la région et désormais recherchée et reconnue dans toute la Thaïlande), parlant toujours lao et ont du mal à sauvegarder leur culture. Dans les années 1930, les lao du Nord-Est étaient opprimés par le pouvoir en place (sous P. Pribun-Sangkhrama): ils n'avaient pas le droit de parler lao, de chiquer du bétel, de porter des jupes lao pour les femmes, etc. Il faut savoir aussi que le Royaume Lao de Lan-xang fut dominé par le Siam avant l'arrivée des français...
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